Laure Guelle, née en 1967, est artiste plasticienne diplômée de l’École d’enseignement supérieur d’art de Bordeaux (DNSEP). Son travail explore les rapports entre corps, textile, identité et mémoire. Sa recherche se déploie à travers des installations, dessins, sculptures textiles, performances et objets qui interrogent la manière dont le corps habite le vêtement, et comment le vêtement, à son tour, s’inscrit dans l’histoire personnelle et collective.
Elle développe une pensée articulée autour d’une triple géographie :
L’âme habite dans le corps ;
le corps habite dans le vêtement ;
le vêtement habite dans l’histoire.
Cette cartographie intime et sociale se traduit par une multitude de « cartes » visuelles et textiles qui amènent le spectateur à voyager dans son raisonnement. Ses œuvres sont traversées par des influences marquantes, notamment l’œuvre de Louise Bourgeois, l’opérette Le Verfügbar aux Enfers de Germaine Tillion, ainsi qu’un souvenir fondateur lié à Chagall, qu’elle recompose mentalement depuis son adolescence.
Ce souvenir – celui d’une toile monumentale fantasmée présentant un couple flottant dans le ciel – constitue pour elle une matrice poétique. On y retrouve les racines d’œuvres telles que les Radiographie des méduses, les Tentes nomades, les Robes de survie, Mes patrons : People ready, ou encore les séries explorant les architectures du corps et les métamorphoses textiles.
Laure Guelle vit et travaille à Reims.